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des Comores

Société / Séquestrés par leurs familles, de jeunes binationaux contactent l'Aide sociale à l'enfance à Paris

Société /  Séquestrés par leurs familles, de jeunes binationaux contactent l'Aide sociale à l'enfance à Paris © : HZK-LGDC

Le commissariat national de la promotion du genre lance un cri d’alarme contre les actes d’injustice. Dans une conférence de presse jeudi dernier, la commissaire en charge du genre a cité le cas de 3 jeunes binationaux, séquestrés par leurs familles respectives aux Comores. Une violation des droits humains que condamne Sitti Farouata Mhoudine, commissaire en charge du genre.


Trois jeunes binationaux (France-Comores) séquestrés par leurs familles, aux Comores. Au cours de leur séjour sur la terre de leurs ancêtres, les 3 jeunes se sont vus confisquer leurs passeports par leurs parents. Trois histoires aux motifs différents mais qui toutes, enfreignent les Droits de l'Homme dont les Comores font partie des pays signataires. Une situation qui a suscité l'indignation du commissariat national en charge de la promotion du genre: «Une jeune fille de 19 ans est venue aux Comores avec ses parents. Ces derniers ont quitté le pays sans la prévenir. La jeune fille a été privée de son portable, enfermée et ligotée parce qu’elle a refusé de prendre pour mari, un homme de 50 ans », dénonce la commissaire en charge de la promotion du genre.

 

Des agissements qui vont au-delà de la loi qui protège les enfants. « Cette jeune fille pubère a réussi à communiquer discrètement avec ses amis en France. Directement, l’ASE de Paris (aide sociale à l'enfance) a interpellé l’Ambassade de France pour demander au gouvernement comorien de retrouver la prisonnière ». Des agissements qui ne sont pas dignes du pays et qui déshonorent la signature du pacte des Droits de l’Homme et de la protection de l’enfant. « Un autre enfant de 17 ans a été abandonné ici, privé également de son passeport par ses parents. Le tribunal de Bobigny en France nous a adressé un message et signalé qu'un enfant a été abandonné ici par ses parents », poursuit la commissaire.

 

Des faits abjects pour Sitti Farouata Mhoudine qui regrette que le procureur de la république reçoive des messages demandant la "recherche d'enfants abandonnés ou ligotés par leurs propres familles". Un troisième cas similaire a également été signalé. Le gouvernement comorien entame une campagne de sensibilisation contre les mariages forcés et les mariages pré pubères. « La seule façon d’éviter de telles violences, c'est d'établir une conversation claire entre parents et enfants sur des sujets pareils car l’Etat ne peut pas être la victime expiatoire des problèmes familiaux », a conclu Dawiya Mohamed, directrice du genre.

 

Kamal Gamal (stagiaire)

 


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