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En partenariat avec le projet RCIP4 de la Banque Mondiale et sous le patronage du ministre en charge des postes, télécommunications et l’économie numérique Ahmed Said Jaffar, l’ANRTIC a ouvert hier mercredi un atelier de trois jours au Retaj. L’objectif est de former les agents régulateurs sur la stratégie pour mieux analyser et réguler la domination du marché.
Le thème de l’atelier porte sur la « stratégie pour analyser et réguler la domination des marchés » des TICs. Prévu pour durer du mercredi 4 au vendredi 6 décembre, il a rassemblé les différentes structures des TICs à savoir l’association des consommateurs (ACTIC), les deux operateurs mobiles (Telma et Comores télécom), le ministère des télécommunications à travers son directeur de cabinet, le personnel de l’ANRTIC.
Saisissant cette opportunité pour expliquer pourquoi le secteur des TICs a mis l’accent sur ces différentes activités, notamment la stratégie visant à analyser et réguler la domination des marchés, le représentant du ministère de tutelle qui n’est autre que le directeur de cabinet estime que cela « s’impose par l’absence d’un organe dédié aux pratiques de la concurrence et au-delà des prérogatives économiques, juridiques et techniques, le régulateur se doit d’avoir un regard pointu sur le mécanismes du marché ».
Une position sur laquelle s’aligne l’ANRTIC. En effet, pour le chef de département de projet développement et communication de cette dernière, « cet atelier s’inscrit dans cette thématique en raison de l’intérêt que portent les agents régulateurs par rapports aux enjeux du secteur », devait réitérer Soulé Youssouf. Tout en tenant compte des problèmes liés aux encadrements tarifaires avec les opérateurs, lesquels tarifs sont temporairement suspendus par la justice sous peine d’une grogne sociale, cet atelier va éclairer le mécanisme de fonctionnement des télécommunications.
Il faut noter que le marché comorien des télécommunications connait de profondes mutations ces dernières années. Et les operateurs présents sur ce secteur, élaborent chacun sa stratégie de jeu concurrentiel visant à développer ses parts des marchés afin de gagner aussi bien de la clientèle que des gains. Cet aspect concurrentiel ne laisse pas indifférents l’ANRTIC et ses partenaires. C’est d’ailleurs parmi les raisons pour lesquelles est tenue cette assise pour étudier avec des analyses « concrètes » les termes tarifaires sur la domination des marchés.
« L’objectif de la régulation est de créer des obligations renforcées à l’égard des opérateurs qui sont considérés comme dominants sur le marché », martèle de son côté Eric Veve, le formateur qui espère que cette formation va permettre aux agents régulateurs de de « savoir un peu plus sur le marché pertinent », notamment le marché de services et produits dans une zone géographique donnée.
Andjouza Abouheir
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