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L’île d’Anjouan se trouve dans le noir depuis plus 24 heures. La population se résigne à manger du poisson frais tous les jours faute d’électricité pour conserver les produits carnés (viande et poulet). Toutefois, le gouvernement annonce un retour à la normale d’ici quelques jours dès le lancement de la nouvelle centrale.
L’ile d’Anjouan n’a jamais été aussi longtemps dans le black out totale depuis belle lurette. A Mutsamudu, il y a des quartiers qui restent dans l’obscurité durant plus de 24h et même plus de 72h dans d’autres régions plus reculées de l’île. La raison, les moteurs sont pratiquement à l’arrêt par manque d’entretien et de révision obligatoire des groupes électrogènes. Le Directeur d’EDA, Saindou Malidé, est dépassé et ne sait pas par quelle porte quitter la société. « Je ne souhaite pas m’exprimer », lance-t-il. Cette situation ne laisse pas indifférents les opérateurs économiques de l’île, les artisans et autres soudeurs qui ont besoin d’énergie leurs activités quotidiennes.
« L’émergence est tombée à l’eau à Anjouan. Nous enregistrons des pertes qui risquent de nous mener à la faillite », avance Toiliha Said vendeur d’ailes de poulet. C’est un cas parmi d’autres observés ici et là. « Nous ne travaillons plus, nous avons fermé l’atelier en attendant le retour à la normale de l’électricité », lance un soudeur de la place qui nous confie son drame. Les trois cybercafés de la capitale n’ouvrent presque plus les portes. Plusieurs activités sont arrêtées. « Aujourd’hui, nous sommes obligé de consommer du poisson frais tous les jours à cause de la défaillante de la chaîne du froid pour la viande et ailes de poulet », se plaint une mère de famille.
Pour rappel, après la visite des ingénieurs et techniciens du Fonds Abu Dhabi en début du mois, lesquels ont annoncé l’inauguration à Ngazidja de la centrale d’Itsambouni pour le 15 novembre prochain, les travaux vont bon train. Jeudi dernier, les quatre nouveaux moteurs ont été installés aux endroits prévus et actuellement, les techniciens sont en phase de pose des transformateurs avant de lancer les travaux de câblage. Devenue la priorité du ministre en charge de l’énergie au regard des difficultés que rencontre la société nationale d’électricité (Sonelec) pour fournir régulièrement l’électricité, la mise en marche de la nouvelle centrale d’Itsambouni est très attendue dans la mesure où, elle va fournir jusqu’à 8,5 mégawatts pour soutenir les 10 mégawatts actuellement produits par la Sonelec. Rappelons que Ngazidja a besoin de 14 mégawatts pour garantir la fourniture régulière de l’électricité. Quant à la nouvelle centrale de Trenani dont le lancement est également attendu à la même date, elle peut produire jusqu’à 4 mégawatts alors que toute l’île de Ndzouani a besoin de 8,5 mégawatts.
NJ
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