La Gazette

des Comores

Diaspora « La lutte pour un Etat de droit est légitime et plus que nécessaire »

Diaspora « La lutte pour un Etat de droit est légitime et plus que nécessaire » © : HZK-LGDC

L’Appel de Paris a organisé une manifestation ce 23 juin à Paris, à Châtelet. « Ce 13eme » acte, a été conduit par le Mouvement Mabedja, créé en mars 2019, en plein processus électoral. Depuis plusieurs semaines, des associations se relaient chaque dimanche à Paris et dans plusieurs villes de France et du monde pour « protester contre la dictature et pour l’Etat de droit ».


Acte 13. Depuis plusieurs semaines maintenant, tous les dimanches, une partie de diaspora comorienne de France organise des manifestations pour « s’insurger contre les dérives dictatoriales en Union des Comores ». Ce dimanche n’a donc pas fait exception. A Châtelet, Paris, plusieurs associations regroupées autour de « l’Appel de Paris » ont organisé une manifestation dans l’après-midi. Leur objectif ? « La lutte contre la dictature et le rétablissement de l’Etat de droit aux Comores ».

 

A en croire les participants, les récentes contestations qui ont eu lieu en terre comorienne « n’ont fait que renforcer l’idée selon laquelle leur lutte finira par payer ».

 

C’est donc sans surprise, que Nourdine Mbae, militant, alors qu’il lisait « le discours général », n’a eu de cesse de rappeler « que notre combat commençait à apporter ses fruits ».  Pour lui, « l’envoi la semaine dernière d’une mission des droits de l’homme pour enquêter sur les conditions de détention des prisonniers comoriens et en particulier, les prisonniers politiques est la preuve que notre combat est entendu ». Il a par ailleurs regretté que la mission onusienne n’ait pas pu voir l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en détention préventive. « Le fait que le gouvernement à travers ses moyens de répression, ait refusé sa visite à Sambi, prouve que notre crainte sur son état de santé comme ses conditions de détention est très justifiée ».

 

Le Collectif, Ufahari Wa Komori, composé de citoyennes a lui aussi pris la parole lors de la même manifestation. Pour elles, « la lutte pour un Etat de droit est légitime et plus que nécessaire ».

 

Ainsi, Amina Ali, Badiant Halifa Elbeit et Biheri Said Soilihi (toutes membres de Ufahari Wa Komori) ont préféré rendre un hommage appuyé « à toutes les personnes qui se mobilisent depuis la première manifestation en Ile de France, depuis ce coup d’Etat électoral honteux ».

 

S’adressant aux comoriens de l’intérieur, elles ont dit : « à celles et ceux qui se sont engagés publiquement aux Comores, nous vous disons merci ; nous nous reconnaissons en vous, votre indignation est la nôtre et vous êtes loin de mesurer la force et la détermination que vous nous donnez de là-bas ». 

 

Enfin, une jeune femme, très en verve, Zaitoun, s’est désolée « de la justice clientéliste, de la corruption et du séparatisme », les 3 maux qui plombent, selon elle l’Union des Comores. Elle a par ailleurs appelé « à l’apprentissage de notre histoire, de l’histoire du peuple comorien, du peuple africain ».

 

Fsy

 


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