La Gazette

des Comores

Contrefaçon des cahiers de marque Calligraphe / La décision est attendue ce jeudi

Contrefaçon des cahiers de marque Calligraphe / La décision est attendue ce jeudi © : HZK-LGDC

Echat Soulaimana Mohamed Ahmed, gérante de la librairie « Au Paradis des Livres » et Said Ali Mohamed Ahmed, gérant de la librairie « A la Page » ont rencontré le président de la Fédération des Consommateurs Comoriens pour lui signaler une contrefaçon de cahiers de marque Calligraphe. Une procédure est déjà entamée à la justice pour demander dans un premier temps, la confiscation de tous les produits contrefaits « se trouvant entre les mains de tout vendeur ».


Contrefaçon des cahiers de marque Calligraphe! C’est la dernière information de la rentrée scolaire 2018-2019. Marsi, la gérante de la librairie « Au Paradis des Livres » a saisi la Fédération des Consommateurs Comoriens sur une contrefaçon des cahiers de marque « Calligraphe » qui circulent dans les rues de Moroni. En compagnie de son frère Said Ali Mohamed Ahmed, gérant de la librairie « A la Page », elle a lancé une procédure à la justice pour demander la confiscation des produits contrefaits.

 

« Dans un premier temps, nous avons demandé la confiscation de tous les produits contrefaits se trouvant entre les mains de tout vendeur, dont l’importateur déjà identifié, annonce Me Kamardine Mohamed, représentant la gérante de la librairie. Celui-ci fait déjà l’objet d’une assignation en justice ». Les cahiers scolaires originaux sont de la société française Clairefontaine. Sur la couverture il y a la marque « Calligraphe » et la mention « Grands carreaux ». Ceux de contrefaçon, fabriqués en Chine, copient fidèlement le design des originaux. Couleurs, motifs etc. Ultime filouterie, au lieu de « Grands carreaux », on y lit « Grands cOrreOux ».


La société Clairefontaine fondée depuis plus de cent ans est leader européen des cahiers scolaires. Aux Comores, seules les deux librairies « À La Page » et « Au paradis des Livres » en sont les représentants exclusifs et ce depuis plus de 30 ans. « A ce titre, cette marque qui existe depuis 100 ans dispose de son brevet, ses logos et dessins industriels délivrés par l’organe compétent habilité à cet effet par l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ainsi qu’auprès de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) à laquelle les Comores ont officiellement adhéré depuis 2013. Ce qui constitue une pratique commerciale déloyale aux yeux de la loi. Un acte portant atteinte au droit de la propriété », précise-t-il.


Le président de la FCC assure que les Comores sont signataires de plusieurs accords et conventions interdisant la contrefaçon. « Les librairies victimes risquent une perte importante de revenus en cette période de rentrée scolaire, face à cette concurrence illégale. Elles doivent se charger, avec le soutien des organisations professionnelles, de poursuivre les acteurs locaux de cette contrefaçon et d'interdire la vente. Les lois étant très claires, il est probable qu'ils aient gain de cause, bien qu'on ne puisse jamais parier avec notre justice », lance Said Abdallah Said Mchangama.

 

Ce dernier reste convaincu que même si la justice interdit la vente et punit les commanditaires, il y a lieu d'être sceptique sur l'exécution du jugement. « C'est pour ça que je juge important de crier aussi fort que possible pour que non seulement les autorités s'impliquent mais que les chefs d'établissement et les parents d'élèves prennent leur responsabilité », conclut-il.


Mohamed Youssouf

 


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