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Le 3 Août, il y a quarante quatre ans Ali Soilihi Mtsashiwa réalisait le premier coup d’état des Comores. Né le 7 janvier 1933 à Majunga, Ali Soilihi est le fils d’un grand notable de la ville de Ntsoudjini et ancien conseiller général et d’une mère originaire de Chouani. Il grandit à Madagascar où il fait ses études primaires et secondaires. Il accède au lycée Gallieni mais pour des raisons méconnus il est renvoyé de la classe de seconde.
Il retourne alors aux Comores où il devient secrétaire administratif. En 1958, il réussit le concours d’entrée au Lycée agricole d’Ambatobe de Tananarive où il obtient un diplôme de Technicien supérieur d’Agriculture. Une fois diplômé, il revient aux Comores et travaille dans le secteur agricole pendant deux ans.
Après un stage au Bureau pour le Développement de la Production Agricole (BDPA) à Moroni, il obtient une bourse et part en France où il entre en stage à l’Institut Agronomique Tropical de Nogent sur Marne (Val-de-Marne) puis à l’Institut d’Etudes du Développement Economique et Social (IEDES). C’est pendant sa formation en agriculture qu’Ali Soilihi s’intéresse aux écrits sur la théorie politique et notamment au marxisme.
Personnage charismatique, assassiné par les mercenaires le 29 mai 1978, Ali Soilihi a été un homme politique ayant appartenu à l’élite politique comorienne des années 60. La révolution qu’il a conduit du 3 août 1975 au 13 mai 1978 a bouleversé la société traditionnelle comorienne, inquiété l’ancienne puissance coloniale et suscité des espoirs à toute une génération.
Ses discours et ses actes ont contribué à faire de lui une des figures mythiques de l’histoire politique contemporaine des Comores. Son projet révolutionnaire a entrainé une immense espérance mais aussi beaucoup de réserves et d’oppositions. Ali Soilihi passe aujourd’hui pour un héros pour beaucoup de jeunes qui ne l’ont d’ailleurs pas connu, et pour un despote pour des anciens qui ont vécu sa gouvernance.
Mmagaza
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