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Ouverture du 16ème colloque régional VIH-Sida / La région, pas à l'abri des tendances haussières

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Ouverture du 16ème colloque régional VIH-Sida / La région, pas à l'abri des tendances haussières © : HZK-LGDC

Le président de la République a officiellement ouvert mardi, le XVIème colloque régional sur le VIH-Sida. Un événement qui rassemble surtout le monde scientifique de haut niveau, les chercheurs mais aussi des personnes vivant avec le VIH pour débattre durant trois jours sur cette pandémie.


« C’est un grand moment pour l’Union des Comores, d’abriter encore aujourd’hui, après 2002 et 2007 le Colloque Régional VIH Océan Indien  2017 et  d’accueillir le parterre de scientifiques de haut niveau, présent à cette occasion », a d'emblée déclaré le chef de l'État Azali Assoumani, assurant que sa présence à cette cérémonie marque son engagement personnel et celui de l’État comorien, dans la lutte contre le VIH-Sida.

« Depuis sa première édition en novembre 2002 à l’Île de la Réunion, ce Colloque est l’occasion de rencontres, de partage, de formation, d’information, de réflexion, de plaidoyer et de propositions d’actions pour une réponse régionale renforcée au VIH/SIDA », a-t-il indiqué. Le président de la République qui se félicite surtout d'un taux de prévalence faible depuis l'apparition du premier cas en 1988 avec une prévalence estimée à moins de 1%.

« Toutefois, les efforts ne doivent pas être relâchés car le risque d’augmentation subsiste dans notre pays et ce, en raison de plusieurs facteurs notamment, la pauvreté, la prévalence élevée des IST (infections sexuellement transmissibles), une faible perception du risque, la précocité sexuelle chez les jeunes, une forte discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH », fait-il observer.

Même réaction pour Hamada Madi Boléro secrétaire général de la COI pour qui l'engagement au plus haut niveau des États de la région lui semble d'autant plus nécessaire que la région indianocéanique est devenue, dit-il, l'une des premières du monde à éradiquer la maladie.

« En effet, le taux de prévalence du VIH sida reste relativement faible dans notre région mais nous ne sommes pas à l’abri des tendances haussières comme l'a si bien dit le président pays de l'Onu Sida si d’aventure nous relâchions les efforts de prévention de lutte contre cette maladie », a-t-il déclaré.

« Et c'est aussi par solidarité, valeur qui est cœur de la coopération de la commission de l'Océan indien, que nous plaidons pour une implication forte des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour que nous puissions apporter les soutiens nécessaires aux quelque 60000 personnes qui vivent avec cette maladie dans nos îles », a-t-il ajouté.

Et de continuer : « C'est une responsabilité politique, institutionnelle et plus encore une responsabilité morale. Ce colloque nous donne donc l'occasion de réfléchir et de penser ensemble décideurs politiques, acteurs publics, privés et la société civile pour qu'enfin nous puissions parler du Sida au passé ». Le secrétaire général de la COI s'inquiète des ravages que fait cette pandémie depuis le premier dépistage en 1983 avec son lot des décès. D'après-lui plus d’un million de personnes sont décédées dans le monde à cause du VIH-Sida.

« Nous devons aujourd’hui mettre à profit le développement des connaissances sur le virus, mobiliser et sensibiliser la population sur le respect de la Loi protégeant les personnes vivant avec le VIH, pour faire des Comores un pays sans stigmatisation et sans discrimination vis-à-vis de nos concitoyens porteurs malheureusement de ce virus », dira le chef de l'État, rappelant sur le plan institutionnel, la mise en place dès l’année 1990 du programme national de lutte contre le SIDA.  « Nous avons décidé d’amener la coordination et l’orientation de la lutte à un niveau plus élevé », a-t-il martelé.              

« Ce colloque scientifique et social offre des opportunités considérables en termes d'actualisation des connaissances sur les prises en charges médico-sociales et le soutien apporté aux personnes vivant avec le VIH dans les pays de la zone Océan Indien », dira Dr Sounhadj Attoumane président du comité d'organisation.

 

Maoulida Mbaé

 

 


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