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Quatre médecins et une poignée d’infirmiers pour 150 patients covid-19 à l’hôpital de Samba, dont une vingtaine en soins intensifs. Ces soignants tirent la sonnette d’alarme.
La prise en charge à l’hôpital de Samba a probablement atteint ses limites. 150 est le nombre des personnes hospitalisées dont 25 en soins intensifs. Le problème en est que seulement 4 médecins et quelques infirmiers veillent sur ces malades. Dimanche 24 janvier dernier, plusieurs patients parmi lesquels Omar Mhoussine ont lancé un appel de détresse, qu’ils s’estimant laissés plusieurs heures sans assistance médicale. Selon nos informations, le personnel soignant est encombré, une évidence car 4 médecins ne peuvent pas prendre en charge toutes ces personnes et appellent à un renfort.
Selon une source autorisée le gouvernement aurait pris contact avec certains infirmiers d’ailleurs pour renforcer le personnel médical de Samba. Ces derniers ont accepté sous réserve que les autorités leur paient les indemnisés y afférentes mais également leur louent des chambres durant toute la période d’affectation pour éviter d’être en contact avec leurs familles. Car effectivement, les germes du nouveau variant dit sud-africain n’est pas comme celui de la première vague. « C’est-à-dire qu’une infirmière qui vit en famille ne peut pas aller à Samba et retourner chez elle sous peine de mettre les siens en danger ».
D’après toujours notre interlocuteur une réunion d’urgence a été tenue dimanche 24 janvier dernier au ministère de la santé afin d’étudier le problème et trouver un moyen de renforcement des capacités. Mais pour quand ? L’hôpital de Samba serait déjà saturé, chaque jour on compte au moins un mort. Parallèlement, cela fait presqu’une semaine que les soignants envoyés à Mohéli pour lutter contre la pandémie se débrouillent pour se nourrir et se loger. Leur prise en charge par l’État n’a duré qu’une semaine, la première selon un d’eux que nous avons contacté au téléphone.
Certaines patients craignent par crainte préfèrent s’auto-médicaliser à domicile au lieu de se rendre dans les hôpitaux dédiés à la covid-19 tandis d’autres se rendent dans les cliniques privées, non habilitées à prendre en charge les malades de coronavirus. Ce qui n’est pas sans conséquence. Rien que du vendredi au samedi 23 janvier, six personnes ont été emportées par la pandémie.
Interrogée sur ce sujet, la ministre de la santé dit que les autorités sanitaires sont conscientes du problème et elles font le tout pour y remédier au plus vite. « Il est vrai que le personnel soignant est insuffisant mais l’équipe qui était à Mohéli sera là cette semaine afin de leur apporter un renfort. J’appelle donc aux patients de comprendre que les médecins sont là pour eux, ils font le maximum pour les soigner et il faut collaborer avec eux », souligne telle. A titre de rappel, environ une soixantaine de membres du personnel soignant est contaminé en cette période de covid-19. Tous étaient au chevet des malades et ils sont aujourd’hui en train de se remettre pour la plupart.
Andjouza Abouheir
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