La Gazette

des Comores

5 décès à Anjouan en quatre jours

5 décès à Anjouan en quatre jours © : HZK-LGDC

Du 21 au 24 janvier, l’île d’Anjouan a enregistré 5 décès dont l’ancien procureur général de la Cour d’Appel de Ndzouani, Maoulida Ibrahim. Et la commune de Sima tire la sonnette d’alarme sur les décès qui atteignent la vingtaine.


« Ensemble luttons contre le Coronavirus et retenons que le virus est là et il tue ». Ces deux slogans sortent toujours de la bouche des responsables sanitaires de l’île pour sensibiliser la population sur la Covid-19. En effet, dans la région de Chisiwani, deux grosses pointures sont parties jeudi dernier. Il s’agit de l'ancien préfet de Sima, Mr Ousseni Houmadi alias Degaule de Bimbini et un Cheikh de la confrérie Rifayi de Moya, tous âgés de plus 60 ans. Ces deux là s’ajoutent à l’ancien procureur général auprès la Cour d’Appel d’Anjouan, Maoulida Ibrahim. Selon un témoignage, le magistrat a attendu jusqu’à la dernière minute avant de se rendre à l’hôpital. Deux autres ont succombé entre vendredi et samedi.

A Sima, une réunion s’est tenue ce weekend et a fait état de plus de 20 décès communautaires enregistrés dans ce district. Cette pandémie « meurtrière » ne laisse pas indifférente la presse locale qui a tenu à tirer la sonnette d’alarme. Il ne se passe pas une journée sans qu’il y ait un décès. Selon nos confrères de l’ORTC Anjouan, « chaque jour, on enregistre en moyenne deux décès communautaires dans la commune de Sima ». Incroyable car cette situation « dure depuis deux semaines, et les personnes qui décèdent sont dans la tranche d'âge de plus de 60 ans ».

Selon les dernières informations, les villes de Mutsamudu et Ouani sont aussi concernées par cette situation. « Le danger, ces personnes âgées souffrant la plupart d'entre eux de maladies chroniques et veulent pas aller à l’hôpital. Et aujourd’hui, on enterre ces morts comme des décès ordinaires sans se déterminer la cause par la suite », indique un citoyen de Sima. « Ils sont morts naturellement » dit-on dans la famille. A Anjouan comme Ngazidja, la population attend avec impatience le discours du président de la République de ce lundi 25 janvier.

Nabil Jaffar

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.