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Le Ministère de la Santé a annoncé qu’une nouvelle campagne de traitement de masse contre le paludisme sera lancée au mois de septembre prochain. Cette campagne concernera uniquement l’île de la Grande-Comore, où la population n’avait pas collaboré lors du premier traitement.
Contrairement à Mohéli et Anjouan où les autorités n’ont enregistré depuis des années aucun cas autochtone, à la Grande-Comore, c’est complètement le contraire. Le Programme National de Lutte contre le Paludisme vient de déployer plusieurs agents dans les différents villages de l’île pour identifier les foyers et recenser le nombre de membres de chaque famille. Cette méthode qui précède le traitement de masse permettra aux autorités de connaître le nombre de doses à distribuer dans chaque village. « C’est également le moyen de surveiller la prise des médicaments », a fait savoir Ismael Moumini, un agent de santé communautaire rencontré sur le terrain.
Selon l’agent de santé, les familles collaborent parfaitement et répondent aux questions posées. La question qui revient souvent : pourquoi encore cette année ? La réponse est pourtant simple. « Les habitants de l’île n’ont pas pris le traitement la première fois. Les informations du PNLP démontrent parfaitement que les régions qui n’ont pas collaboré à la première campagne sont les plus touchées par le paludisme. Le pire c’est que le voisin n’ayant pas pris de médicament est toujours un danger pour l’autre », répond-il. Les spécialistes du Ministère de la Santé expliquent aussi qu’il y a deux sortes de médicaments : celui qui va tuer la maladie et l’autre qui va empêcher la transmission.
Tout comorien issu de la Grande Comore demeure un agent vulnérable susceptible d’étendre la maladie dans les autres îles. « A Maurice, plusieurs cas de paludisme sont signalés dans leurs hôpitaux et c’est souvent des grands comoriens de passage pour des soins », a expliqué le Dr Aboubacar Said Anli, Directeur Général de la Santé, lors d’une présentation sur le paludisme.
La Gouverneure de l’île Mme Sitti Farouata, avait convié tout le personnel soignant qui travaille contre le paludisme au début du mois d’août. Elle a sensibilisé les districts sur l’importance de « cette ultime campagne » de traitement. « La négligence de tout un chacun peut empêcher le succès de cette nouvelle campagne de traitement », a expliqué la Gouverneur. Le Gouvernement de l’Union des Comores est assisté par la République populaire de Chine depuis 2006 dans cette lutte contre le paludisme. Plusieurs dizaines de millions ont été mobilisés pour éliminer la maladie aux Comores. La question est de savoir quelles seront les mesures des autorités à l’encontre des personnes qui refuseraient de prendre le traitement à la Grande-Comore?
Kamal Gamal
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