La Gazette

L’ambassadeur de France à Moroni, Robby Judes, a laissé entendre qu’on ne devrait pas s’attendre à des excuses ou des regrets du président Macron à l’endroit du peuple comorien.

« Le président Macron n’a pas du tout insulté les comoriens, je ne vois pas en quoi il pourrait présenter des excuses », a dit l’ambassadeur français, dimanche suite à une convocation du ministre des Affaires étrangères comorien, Mohamed Bacar Dossar. Robby Judes a soutenu qu’il n’existe « rien d’humiliant ou de méprisant pour le peuple comorien » dans les déclarations de Macron.

Quelques heures plus tôt, le gouvernement dénonçait des propos « inconsidérés, blessants pour le peuple comorien », « non respectueux pour la mémoire des victimes » et avait convoqué le diplomate français dans l’après-midi du dimanche pour demander des excuses officielles.

Une réaction qui a attisé encore plus la colère des comoriens. « Si l'on est vraiment convaincu que nous avons été trainé dans l'infamie, exiger des excuses de la part de l'autorité française de la place sinon son départ est le minimum, au nom de ce qu'il nous reste encore de dignité. Et cela ne relève pas que de la responsabilité des politiques », a réagi Fouad Tadjiri.

Les médias français ont révélé les propos et n’ont pas manqué de condamner les propos « déplacés » et « irrespectueux » au vu des milliers de victimes qui ont péri au large de Mayotte. Les politiciens français ont été les premiers à réagir et à condamner les propos de leur président.

Les leaders de la Gauche et de la Droite, y compris de l’extrême droite, ont regretté les propos « intolérables » et « indignes » d’un président français. Le parti Communiste a rappelé, via un communiqué, que  l’Etat français « porte une très lourde responsabilité dans ce crime affreux qui se perpétue » et qu’Emmanuel Macron doit « apprendre à se contrôler pour ne pas rire de tout, surtout lorsqu’il s’agit de l’innommable ».

A.A.H

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