Pour défendre ce qu’il croit dure comme fer, le président du Parti Ridja poursuit ses tournées dans les villages, où il tient des conférences sur l’émergence des Comores. Vendredi dernier, Said Larifou était à Mandza ya Mboudé au nord de Ngazidja.
Après son exposé sur le concept d'émergence à l'horizon 2030, l’assistance a suivi en long et large des explications sur les questions relatives aux difficultés et les étapes nécessaires pour conduire notre pays à cet objectif ambitieux que s’est fixé le chef de l’Etat Azali Assoumani. Les sujets d'actualité comme la réforme des institutions et sa position sur la rupture des relations avec le Qatar, entre autres, ont été abordés. Le leader du parti Ridja semble avoir obtenu le soutien du village de Mandza, où son le foyer ASMI Cheikh était noir du monde.
Said Larifou a tenu à rappeler la nécessité d'une révision constitutionnelle pour doter notre pays d’institutions plus adaptées selon lui, aux exigences de l'émergence. « Pour arriver à ce stade, les grands ténors politiques de ce pays doivent se retrouver autour d’une même table pour dégager des propositions. Personnellement, je suis opposé à la manière dont la présidence tournante est conçue. Il faut la changer », préconise-t-il.
Pour lui, il serait injuste qu’un comorien qui a de bonnes idées ne puisse pas être élu et qu’il soit obligé d’attendre au moins 15 ans. « Nous sommes des êtres humains. La vie ne nous appartient pas. Quoi qu’il en soit c’est le pays qui sera perdant », soutient Me Larifou, qui coit avoir réussi à convaincre la population de ce village.
« Sachez que nous sommes derrière toi, comme nous l’étions avec votre père Said Hassane Said Hachime », affirme un notable qui se soutient que la première maternité du village avait porté le nom de Said Hassane. « Nous le considérons comme note leader. Nous espérons que vous allez lui emboiter le pas », souhaite-t-il, lors de la séance des questions-réponses.
Le chef Ridja se réjouit de cette adhésion « inoubliable » d’un « village historique ». « Je suis certain que d’autres leaders politiques, religieux et notables de toutes les îles vont suivre cette voie », conclut-il, en restant persuadé que beaucoup de comoriens le rejoindront dans ce combat.
Ibnou M. Abdou
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