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Le président de l'assemblée nationale a suspendu les travaux de l'examen portant adoption du règlement intérieur du parlement, arguant l'absence d'un membre du gouvernement dans la plénière. En coulisse on assure par contre que la donne aurait changé en défaveur du camp du président de l'assemblée.
Annoncée pour 9h du matin, il a fallu attendre plus de 3h de temps pour que Abdou Ousseine président de l'assemblée et les députés décident enfin de rentrer dans l’hémicycle. Juste le temps de la lecture de la liste de présence (32 sur 33 avec un nombre record de procurations) et le président du perchoir de suspendre la séance. « Par l'absence d'un membre du gouvernement, je me suis trouvé dans l'obligation de suspendre les travaux », a-t-il ordonné.
On apprend dans les coulisses que la donne aurait changé en défaveur des partisans du président du parlement après avoir été rassurés d'obtenir la majorité des 2/3 pour faire passer le règlement intérieur « taillé sur mesure » comme l'a laissé entendre le député Ibrahim Mohamed Soulé, avant l'ouverture de la séance. Il semblerait que certains élus du parti Rdc se seraient rétractés au dernier moment, retirant leur soutien au camp du président par le fait qu'ils n'ont pas reçu le soutien du président du perchoir quand ces élus ont déposé la motion de défiance contre le ministre de l'intérieur.
Stupéfaction du coté des élus dont certains ont du mal à comprendre les raisons qui ont poussé le président à ajourner à une date ultérieure la séance. Plus loin dans un coin de l'esplanade du palais du peuple, le député Ali Mhadji est entouré par une forêt d'enregistreurs et des micros. L'élu CRC de la région de Hambou ne boudera pas le plaisir et en profitera pour charger encore une fois le président Abdou Ousseine et le premier vice-président Maoulana Charif.
« Ce parlement ne cesse de nous surprendre et je crains qu'Abdou Oussein et Maoulana Charif ne nous amènent vers l’inconnu », a-t-il déclaré, ajoutant que si la séance a été rapportée c’est que les calculs ne s'accordaient pas pour que ces deux hommes forts du parlement puissent faire passer leur projet.
« J'entends souvent un régime dictatorial, mais jamais un parlement dictatorial », a-t-il martelé. Il faut noter que le règlement intérieur du parlement devient depuis plusieurs mois l’objet d'empoignade entre élus de tous bords politiques, entre ceux qui veulent renouveler la composition du bureau de l’Assemblée, d’une part, et ceux qui cherchent à se maintenir jusqu’à la fin du mandat en 2020.
Maoulida Mbaé
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