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des Comores

Nouveau gouvernement / Des mesures d’apaisement avec une reconduction de Kiki ?

Nouveau gouvernement  / Des mesures d’apaisement avec une reconduction de Kiki ? © : HZK-LGDC

Azali Assoumani a eu « la chance » d’avoir dans son gouvernement, celui qui cristallisait presqu’à lui tout seul toutes les dérives d’un régime qualifié d’autoritaire. Ce fusible, il aurait pu le sauter. Et partant, faire croire aux comoriens, l’ouverture « d’une nouvelle ère ». A contrario, s’il le maintient, nous serons obligés de croire que les mesures d’apaisement annoncées lors de son investiture ne sont rien d’autres que de la poudre de perlimpinpin.


Attendu depuis plusieurs jours, le nouveau gouvernement post-investiture se fait désirer. Azali Assoumani parait avoir du mal à accoucher de sa nouvelle équipe, et il semble même avoir besoin d’un forceps pour ce faire.

 

En attendant, les rumeurs les plus folles courent à Moroni et dans l’étendue du territoire national. Certains journalistes, sur leurs comptes personnels Facebook avaient prédit que le ministre de l’intérieur, chargé de l’information, le bien nommé Kiki de la République, allait être remercié après 3 ans de « bons et  loyaux services ».

 

D’ailleurs plusieurs pages Facebook – et même un site- plutôt proches de la mouvance présidentielle (ce qui en soit est fort surprenant) avaient diffusé un article au vitriol dans lequel son auteur a méthodiquement descendu Mohamed Daoudou, le 29 mai dernier. Son titre ? « Kiki n’est pas de la république ». La suite est moins flatteuse pour le premier flic de l’Etat.

 

La liste n’est pas exhaustive. Hamid Mohamed, (l’auteur de l’article), qui dispose peut-être d’oreilles dans l’antre du pouvoir écrit : « le locataire de Beitsalam semble avoir décidé de prendre ses distances avec le patron du parti Orange ». Informations fiables ou non, elle avait, comme nous l’avons écrit plus haut, surpris tout le monde. Qu’un site (www.hariprogres.com) aussi ouvertement pro gouvernemental diffuse un contenu aussi incendiaire à l’endroit de Mohamed Daoudou ne pouvait que présager de son éviction prochaine. Surtout que dans sa chute, l’auteur du papier écrit : « c’est sur ce monde sans scrupules, sans foi sans loi, que le président Azali Assoumani va s’appuyer pour nettoyer ses rangs pour une émergence clean ». Certains y ont vu le début de la « chute programmé » du « petit prince du royaume de Bacha ».

 

Et l’on ne parle même pas des innombrables bavures du sieur de la République, de ses atteintes innombrables à la liberté de la presse, de ces censures, de ses menaces, de son acharnement sur certains journalistes.

 

L’on omet encore plus de souligner (par peur) son irrespect des règles de la République, ou des règles tout court, n’en faisant qu’à sa tête.

 

Pourtant depuis, de l’eau semble avoir coulé sous les ponts. Kiki devrait être reconduit. D’aucuns estiment qu’il ne peut être remercié. « Azali a encore besoin de ses bons et loyaux services pour les prochaines législatives », font-ils valoir. Vrai ou faux, l’avenir proche nous le dira. Pourtant, Azali Assoumani a eu « la chance » d’avoir dans son gouvernement, celui qui cristallisait presqu’à lui tout seul toutes les dérives d’un régime. Ce fusible, il aurait pu le sauter. Et partant, faire croire aux comoriens, l’ouverture « d’une nouvelle ère ». A contrario, s’il le maintient, nous serons obligés de croire que les mesures d’apaisement annoncées lors de son investiture ne sont rien d’autres que de la poudre de perlimpinpin. 

la redaction 

 


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