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Maoulana au pilori par certains cadres de Washili-Dimani

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Maoulana au pilori par certains cadres de Washili-Dimani © : HZK-LGDC

Les propos du secrétaire général tenus lors d'une cérémonie organisée à la présidence tentant semble-t-il de donner la paternité du projet de réfection de la route Itsikoudi à Mtsangadjou au député Washili-Dimani Maoulana Charif, déchaîne la colère de certains cadres de la région dénonçant une tentative visant à humilier le gouverneur de l'île de Ngazidja, originaire de la même région.


Dans une conférence de presse tenue samedi dernier, certains cadres de la région de Washili-Dimani n'ont pas été tendres avec l'élu de leur région Maoulana Charif. La cause, une cérémonie organisée à la présidence dont ces cadres soupçonnent qu'elle serait organisée uniquement dans le but de conforter le statut politique de ce vice-président de l'assemblée nationale dans sa région en lui attribuant la paternité du projet de la réfection de la route qui relie Itsinkoudi à Mtsangadjou.

« J'aimerai rappeler à ceux suivaient les propos du secrétaire général du gouvernement attribuant ce projet à Maoulana Charif qu'ils ont été trompés. Je veux leur dire qu'ils n'oublient pas qu'il y a déjà eu une pose de première en 2015 sous le régime d'Ikililou », a indiqué Me Mahamoudou candidat malheureux à la députation dans cette région, rappelant le principe de la continuité de l'État.

Même condamnation pour Dr Chakour pour qui la volonté de la part du vice-président de l'assemblée nationale d'écarter « ses frères (cadres de la région : ndlr) » lors de la cérémonie n'est qu'une « stratégie de vouloir s'approprier la région à lui seul », indique-t-il. « Les calcules politiciennes que vous (Maoulana : ndlr) menez à l'assemblée en jouant sur les divisions est une expérience qui n'est pas exportable dans notre région qui est une et indivisible », a martelé ce gynécologue de son État connu pour son franc parler.

« J'interviens en tant qu'élu qui n'a jamais imaginé qu'il se fera quelque chose dans ma commune sans que je sois averti, encore moins des projets qui nous concernent tous », a déploré Salim Bourhane maire de la commune de Washili ya Djou, s’alignant sur les autres intervenants. « La politique du président de la République, c'est d'unir tout le monde autour de son projet et je vois qu'il y a des gens qui veulent la segmenter », fait-il savoir. Et de continuer : « le fait d'aller organiser la cérémonie de signature de la convention à la présidence est une façon de donner une caution. Mais je ne suis pas sur que le président cautionne cela ».

Autre soupçon exprimé par les conférenciers et une « volonté délibéré d’humilier le gouverneur  Hassani Hamadi » qui est pourtant de la même région. Le fait qu'il n'ait pas été évoqué dans les propos des organisateurs est vu par les conférenciers comme un affront. « Je l' (Maoulana) appelle et attention son attention de ne pas faire enterrer le gouverneur vivant, car on ne scie la branche de l'arbre sur laquelle on est assis », a-t-il dit.

« La politique de la région, ce sont nous (les maires : ndlr) qui l'incarnons », a lancé le maire de Washili ya djou qui dit qu'ils (les conférenciers)  ne cautionnent pas la forme du protocole signé à la présidence et l'isolement supposé du gouverneur et des élus de la région.

 

Maoulida Mbaé

                

 


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