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Lynchage de Brando à Anjouan Le gouvernement reconnait une incapacité à protéger le prévenu

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Lynchage de Brando à Anjouan Le gouvernement reconnait une incapacité à protéger le prévenu © : HZK-LGDC

Dans une conférence de presse tenue ce jeudi à Moroni, le vice-président Djaffar Ahmed, chef de la commission gouvernementale sur le drame survenu à Mutsamudu, a avancé que les forces de l’ordre chargé de sécuriser le prévenu « ont été en sous-effectif ».


« La plupart d'entre eux étaient dans la surveillance du baccalauréat », dit le chef de la commission composée du Ministre de l’intérieur, du chef d'état-major, en guise de justification du sous-effectif de ces militaires pointés du doigt par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Ladite commission est partie pour Anjouan mercredi matin pour constater la situation de visu.

Selon son chef qui est de retour à Moroni depuis hier, il a ordonné au ministre de l’intérieur de rester sur le lieu du drame jusqu’à ce que les auteurs soient arrêtés. « Certes, c’est cruel ce qu’a fait le présumé meurtrier, mais cela n’est pas une raison [pour la population] de se faire justice », s’emporte le vice président qui pâtit du lynchage à l’endroit d’un malade mental qui « n’a pas agi en son âme et conscience (à cause de sa déficience mentale)».

 

Le corps de Brando aurait été enterré entièrement. Le bras découpé et promené dans la ville de Mutsamudu aurait été retrouvé et joint au reste du corps qui aurait été inhumé dans un lieu que le chef de la commission préfère garder secret, craignant un nouvel acte abject. « Nous avions d’abord rencontré sa famille, moi et le vice-président Chabouhane, qui nous a donnés l’aval d’enterrer le corps à Anjouan », avance M. Djaffar selon lequel, avec un air certain les autorités vont retrouver les auteurs et les arrêter.

A la question de savoir son point de vue vis-à-vis du comportement violent des forces de l’ordre qui ont posé, la veille du drame, avec le prévenu avant de publier les photos sur les réseaux sociaux, le chef de la commission de crise tente de dédramatiser en considérant que «ces photos ont été prises à leur insu ».

 En tout cas, sur l’image on voit bien un des trois militaires qui tiennent un prévenu déshabillé, regarder l’objectif de l’appareil. Un comportement dénoncé par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés qui reproche la justice et les militaires de s’être laissé emporter par le sentiment de la rue.  

 

Toufé Maecha

 

 

 


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Commentaires (1)

  1. MOHAMED ABDOU ALI:
    16/07/2016 à 05:07 PM

    LA population a agit aveuglement car l'atat n'a pas mis les moyens necessaire pour repondre les besoins de la population c'est pourquoi le peuple a choisi de faire justice sur eux meme.
    les maladies mentaux dangereux n'ont aucun droit de circuler librement .