La Gazette

des Comores

Le Ministre de l’intérieur présente ses condoléances, appelle au calme, à la responsabilité et promet des « sanctions sévères »

Le Ministre de l’intérieur présente ses condoléances, appelle au calme, à la responsabilité et promet des « sanctions sévères » © : HZK-LGDC

Premier flic du pays, Mohamed Daoudou ne pouvait pas rester indifférent face à la mort « suspecte » de l’ex-officier Hakim Bapale. De retour de l’étranger, il n’a pas laissé le temps s’écouler et a accepté de réagir pour « présenter ses condoléances » aux proches du défunt et de condamner ce qu’il considère comme un « acte inhumain ». Lors de cet entretien, le ministre de l’intérieur a appelé au calme et « a promis » que les responsables « civils ou militaires seront punis conformément à la loi ».


Ayant appris les derniers évènements qui se sont produits à Anjouan, le ministre de l’intérieur a été contraint d’écourter sa mission. Il accepté de réagir dans La Gazette des Comores suite à l’actualité concernant le décès de l’ex-officier Hakim plus connu sous le surnom de Bapale.

Mohamed Daoudou a tenue d’abord à « adresser à l’épouse, aux enfants et la famille » du défunt ses « sincères » condoléances tout en rendant hommage à la mémoire du regretté disparu dans des circonstances troubles et qui restent encore à élucider.

Il a par la suite condamné « avec la plus grande fermeté » ce qui s’est passé à Anjouan et a exprimé sa « profonde indignation sur les conditions de son enterrement et de l’exhumation » de l’ex-officier et fait noter qu’étant des musulmans, les enterrements devaient respecter les rites religieuses.

Selon lui, même si l’ex-officier Hakim a été arrêté et auditionné suite à une affaire d’extrême gravité de déstabilisation du pays ses « droits humains devaient être préservés ». Il a rappelé que l’Union des Comores a ratifiée des traités internationaux tel que la Charte des droits de l’homme et que chaque citoyen comorien doit s’y en tenir.

Défendant la position du gouvernement comorien vis-à-vis de la torture, Mohamed Daoudou rappelle que le chef de l’État, Azali Assoumani, a ratifié plusieurs traités et conventions contre la torture et que le président en tant que chef suprême des armées est « très sensible » par rapport à ce qui s’est passé et suivra de près l’enquête et qu’il « fera tout ce qui est à son pouvoir pour que justice soit faite » et que les personnes qui ont commis cet acte ignoble, quelles qu’il soit, « n’ont pas agi au nom du gouvernement ». « La justice fera son travail, le procureur d’Anjouan a été saisi et une enquête est ouverte », a-t-il assené.

Le ministre « appelle au calme et assure à la population que justice sera rendue » et « espère que les sanctions les plus sévères seront prises vis-à-vis des responsables civils ou militaires comme l’a si bien dit le porte-parole du gouvernement ».

Le premier flic du pays n’a pas souhaité réagir sur les propos tenuspar le directeur de Cabinet, chargé de la Défense sur cette « affaire » et a rappelé que « suivant les usages, c’est le porte-parole du gouvernement qui délivre la position du gouvernement et que c’est ce qui a fait le ministre Msaidié et il se dit « parfaitement solidaire » de sa communication.  

Insistant sur la « nécessité de préserver la paix et la stabilité du pays », il a appelé à la responsabilité des uns et des autres et a mis en garde en ce sens : « Aucune manœuvre de déstabilisation ne sera tolérée ». Il a ensuite exhorté l’opposition à arrêter de chercher à envenimer la situation « pour des motivations purement politiciennes ». En effet, toujours selon lui, « l’heure est à l’unité nationale pour préserver les intérêts supérieurs du pays ».

Enfin, le ministre a indiqué que « le chef de l’État n’a pas fermé la porte à un dialogue franc et utile pour le bien de notre pays » avant de souhaiter un « excellent mois de ramadan à tous les comoriennes et les Comoriens ainsi qu’aux musulmans du monde entier »

 

A.O Yazid

 


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