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L'an I d'Azali Assoumani La classe politique tire un bilan mitigé

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L'an I d'Azali Assoumani La classe politique tire un bilan mitigé © : HZK-LGDC

Après un an d'exercice du pouvoir, le bilan du régime Azali serait mi-figue mi-raisin. C'est en tout cas l'avis des certaines personnalités interrogées par La Gazette/Hzk-presse. S'ils reconnaissent en lui des avancées dans le domaine surtout de l’énergie, le chantier peine à être visible sur d'autres domaines.


Un an après son arrivée au pouvoir, le bilan du président Azali Assoumani serait contrasté à en croire nombre de personnalités politiques et sociales interrogées par La Gazette. C'est le cas du président du parti Cadim Achirafi Said Hachim pour qui « en dépit des difficultés du moment le bilan du président Azali Assoumani semble mi-figue mi-raisin », fait-il observer. Et de continuer : « nous ne sommes pas sans savoir les critiques non moins légitimes qui fusent ici et là à cause des souffrances multiples traduisant une très grande impatience ».

Même son de cloche pour Ben Abdallah qui, personnellement, trouve le bilan du régime très mitigé : « il y a des actions très encourageantes et prometteuses mais aussi des actions et des mesures extrêmement inquiétantes. Tantôt il inspire espoir, tantôt il nous fait sombrer dans le désarroi », assure-t-il.

N’empêche ce candidat malheureux à la députation de la région Washili-Dimani dit avoir un regard positif sur la volonté du nouveau pouvoir de lutter contre la cherté de la vie. « Si l'on regarde d'un côté des actions comme la baisse des prix du carburant et la volonté manifeste d'avoir tenté de baisser immédiatement les prix des produits de première nécessité, même si cela a échoué, la fourniture permanente de l'électricité, les gros chantiers engagés concernant les routes, l'hôpital El Maarouf, l'aéroport, tout cela constitue un ensemble d'actions qui inspire confiance et qui fait renaître de l'espoir en termes de développement », a-t-il reconnu.

Même constat pour Achirafi Said qui reconnaît de son coté « juste quelques réalisations notamment l'énergie et d'autres efforts notamment pour la construction des routes entres autres. Donc un espoir à l'horizon renforcé par l'engagement de l'Imam à faire des Comores d ici 2030 un pays émergent ».

Le député Tocha Djohar quant à lui, ne retient dans ce bilan que la « régularité des salaires, le bon déroulement du hajj, l'énergie ». Il regrette toutefois que l'ambition 2030 du chef de l'État ne soit pas accompagnée par les administrateurs. « Les pratiques qui restent les mêmes dans l'administration. Et aussi au niveau institutionnel. Une commission anti-corruption dissoute et qui n'est pas encore remplacée », a-t-il relevé. Même inquiétude pour Ben Abdallah pour qui il y a eu des faits inquiétants qui annihilent malheureusement ce sentiment d'espoir.

« Je veux faire allusion à la violation à outrance des règles de passation de marché sur l'achat des moteurs pour la nouvelle centrale prétextant une situation d'urgence. Le Président s'est montré irrespectueux des institutions de la République notamment la Cour constitutionnelle », fait-il observer. Et de poursuivre : « l'erreur la plus grave c'est cette mesure de licenciement de masse de milliers de jeunes sans aucune forme de droit pour un candidat qui a fait de la problématique de l'emploi des jeunes son slogan de campagne (un jeune=un emploi) ». Quant à Youssouf Mahazi autre candidat malheureux aux primaires des présidentielles, il est catégorique, le bilan du nouveau pouvoir serait « négatif ». Pour lui, il n'y a aucune avancée sur plusieurs secteurs.

 

Maoulida Mbaé

 

 

 


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