La Gazette

des Comores

Hydrocarbures « Les premiers forages exploratoires en 2020 »

Hydrocarbures « Les premiers forages exploratoires en 2020 » © : HZK-LGDC

Les premiers forages exploratoires qui devront déterminer l’existence d’hydrocarbures dans le territoire comorien auront lieu en 2020. C’est ce qu’a affirmé le parlementaire Mohamed Msaidie le 18 octobre dernier. En effet, vendredi dernier, la commission de production a auditionné le Bureau Géologique (en charge des énergies fossiles) afin de connaître l’évolution du dossier pétrolier.


Le 18 octobre dernier, la commission de production de l’Assemblée de l’Union a convoqué le Bureau Géologique ainsi que le ministre de l’économie, Houmed Msaidie afin de les auditionner sur les dernières avancées concernant le dossier pétrolier. Seul le Bureau géologique, représenté par Saleh Eddine a répondu présent.

 

Mohamed Msaidié, député membre de la commission de production a expliqué que l’évolution du dossier relatif aux énergies fossiles n’était pas connue des parlementaires  depuis un an et demi, « parce qu’à plusieurs reprises, nous avons convoqué les principaux responsables mais ils ne se sont jamais présentés ».

 

Il faut savoir que sur la quarantaine de blocs existants, seulement 6 ont été attribués à deux sociétés pour l’exploration. « Bahari-Discover (qui s’est allié à Tullow Oil) et Safari-Petroleum mais malheureusement la deuxième semble ne pas faire part de ses activités. Le premier consortium avance bien ; la prospection et l’analyse des données sismiques ont été effectuées et elle va entrer dans la seconde phase qui concerne les premiers forages  d’exploration en 2020, lesquels vont confirmer ou non l’existence des hydrocarbures » a déclaré notre interlocuteur. 

 

Une source anonyme a confirmé « que chaque compagnie en possession d’un contrat pétrolier est tenue de fournir des rapports d’activité au gouvernement mais je sais aussi que Western Energy n’a pas fourni ses rapports alors que les contractants sont légalement tenus de le faire », abondant dans le sens du député de Moroni Sud. Il a même également ajouté que «  plus que les rapports, ce sont les activités elles-mêmes qui ne seraient pas accomplies par Western Energy ». Pourtant dans un article du journal d’Etat, Al-watwan paru le 18 octobre, le journaliste Kamardine Soulé s’est demandé comment « expliquer le fait que le consortium Safari Petroleum- Western Energy ait eu l’autorisation de passer à la deuxième phase dans le cadre du contrat du partage pétrolier alors qu’il n’a pas à ce jour présenté un rapport de la première phase ». Des questions auxquelles « aurait pu répondre le ministre en charge de l’énergie si seulement il s’était présenté à l’audition convoquée par la commission de production », a regretté Mohamed Msaidie.

 

Toujours est-il que le pays n’ayant pas les moyens techniques d’assurer lui-même la prospection pour détecter la présence d’énergies fossiles sur le territoire, a fait appel à une société, ION /GXT, qui a  assuré la première  campagne d’acquisition des données sismiques  en 2011. « La prospection des données sismiques est une méthode de prospection géophysique qui permet de visualiser les structures géologiques en profondeur grâce à l’analyse des échos et des ondes sismiques », selon Wikipédia.

 

Par ailleurs, le parlementaire a affirmé « ne pas connaître le prix auquel sont vendues les données par ION  GXT parce que confidentiel, mais normalement 50% de la somme devrait revenir à l’Etat », devait-il dire. Et d’ajouter que « 40 millions de francs par an sont alloués au Bureau géologique ».

 

L’on parle déjà d’exploitation. Des multinationales sont citées ici et là, à l’instar de la compagnie pétrolière française Total. Le parlementaire a assuré avoir évoqué le sujet avec les responsables du Bureau Géologique mais ces derniers n’ont pas été en mesure de  fournir des réponses.  

 

Fsy

 


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