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Assises Nationales sur les 42 ans d’indépendance / Le gouverneur Fazul derrière Azali pour la tenue des assises

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Assises Nationales sur les 42 ans d’indépendance / Le gouverneur Fazul derrière Azali pour la tenue des assises © : HZK-LGDC

Le gouverneur de l’île autonome de Mohéli s’est exprimé hier devant la presse nationale. Mohamed Fazul se dit favorable à la tenue des assises nationales sur le bilan des 42 ans depuis l’accession des Comores à l’indépendance.


Le président de la République a affiché sa volonté d’organiser des assises nationales pour faire le bilan des 42 ans depuis que les Comores sont indépendantes, à l’initiative du Mouvement du 11 Aout. Hier mardi, c’est le gouverneur de l’île de Mohéli qui lui emboite le pas. Le chef de l’exécutif de Mohéli juge ces assises importantes pour l’avenir du pays. « Cette question préoccupe l’opinion publique. Et ces assises doivent être une réussite pour la nation entière et on ne veut pas qu’elles finissent en queue de poisson », déclare Mohamed Fazul.

Le locataire du palais de Bonovo reste convaincu que si on réussit ces assises, c’est tout le pays qui serait gagnant. « Si je me suis aligné derrière le président Azali, c’est pour l’intérêt général de la Nation », poursuit-il. Et le gouverneur n’a pas omis de parler du mouvement 17 février né à Mohéli et qui se déclare contre les assises. « C’est normal que dans un pays il y ait des opinions divergentes. Mais je tiens à dire que les personnes citées dans ce mouvement ont nié en bloc leur appartenance », précise-t-il.

Le gouverneur de l’île de Djumbé Fatima appelle les partis politiques, la société civile tout comme les oulémas à être derrière le président de la République pour la réussite des assises nationales. Il appelle les autres gouverneurs à rencontrer le chef de l’Etat pour discuter de la marche à suivre et avoir des idées claires. Toutefois, le gouverneur attend beaucoup de ses assises surtout sur la question de l’autonomie des îles. Une des propositions que le gouverneur compte présenter lors des assises dont on ne connaît pas encore la date. « Je suis le gouverneur de l’île de Mohéli mais mon pouvoir est limité. Il y a beaucoup de choses qui manquent. J’ai le sentiment que je ne suis gouverneur que sur le papier, il est temps qu’on résolve ce problème », lance-t-il avant de préciser que « à ce stade, je suis même prêt à échanger mon fauteuil de gouverneur avec celui de directeur général de la société des Hydrocarbures ou bien de Comores Télécom rien que pour 6 mois. C’est dire combien je suis démuni et mon pouvoir est limité ».

Le chef de l’exécutif de Mwali appelle le peuple comorien à être derrière le président pour le développement économique du pays. « Le président de la République parle toujours de l’émergence des Comores à l’horizon 2030. Et cette émergence, Azali ne peut pas la faire tout seul. On doit être derrière et lui et avoir aussi une économie compétitive », conclut-il.

 

Mohamed Youssouf

 

 


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Commentaires (1)

  1. BOINALI:
    02/08/2017 à 10:20 AM

    Tout le monde confirme qu'avec la tournante, le pays est devenu stable. Il nous reste de moraliser les fonctions de l’État et penser à l’émergence prônée par le chef de l’État. Il est inconcevable que la tournante se transforme en un système d'attribution des postes techniques aux proches, aux gens de la région, de corruption, un frein à l'autonomie des iles. Personnellement, j'ai été choqué que le directeur général, le directeur technique, le directeur commercial de Comores Telecom, des postes purement techniques, sous Dr Iki, ont été attribués à des Mohéliens pour de raisons partisanes. Nous vivons amèrement le résultat. Par contre pour des postes politiques, que le Chef prenne enfants, frères, grands parents, l'essentiel est le résultat. Évitons la nomination d'un 1er ministre. Nous avons vécu l’ère du président Djohar. Il y a eu un gouvernement de 17 jours. Oui aux assises, en se rassurant que les recommandations seront agréées par le gouvernement et le congrès selon la constitution. Et si les vice présidents devenaient des gouverneurs des iles pour éviter les troubles permanentes liées aux compétences et à diminuer le cout des élections? Et si on plaçait des verrous à la constitution pour éviter les appétits des dictateurs, des guides? Et si on plaçait des structures pour contrôler toutes les nominations techniques? Enfin, que les économistes et les financiers prennent activement part à ces assises!