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Le rapport portant révision du règlement intérieur de l'assemblée nationale a été adopté lundi sous une forte contestation et plusieurs amendements proposés qui ont permis d’échapper au vote bloqué qui nécessitera une majorité de 2/3. Un piège que le bureau de l'assemblée s'est bien extirpé avec tact.
L'assemblée nationale se dote enfin d'un nouveau règlement intérieur après presque deux ans de navigation à vue. Pour en arriver à ce dénouement heureux pour le bureau de l'assemblée, il a fallu une séance durant laquelle, la quasi-totalité des élus du Juwa et un élu de la Crc ont chacun exprimé ce qu'il pense de mauvais sur un règlement dont la modalité proposée pour son adoption échappait à la vindicte des détracteurs.
« L'histoire nous jugera si aujourd'hui on s'emploie a laissé un héritage lourd de conséquences à nos successeurs », a lancé le député Ali Mhadji connu pour sa position assumée contre le bureau de l'assemblée dont il préside la commission des affaires étrangères. « C'est une journée de deuil », a qualifié de son coté le député Ibrahim Mohamed Soulé député de Moroni nord.
Il faut noter qu'à l’intérieur du texte pas de grandes nouveautés par rapport à la version antérieure. « Ce règlement intérieur révisé va assurer le fonctionnement de l'assemblée et la dotera d'un instrument juridique parfait », a indiqué le rapport de la commission des lois dans son plaidoyer.
Avec 29 amendements et 10 rajouts sur un total de 80 articles, les défenseurs du rapport ont réussi à éviter le piège du vote bloqué qui aurait demandé la majorité des 2/3 des élus. Un piège à rat dont ils ont voulu nécessairement échapper. Une stratégie qui s'avère être payante car les amendements proposés ont reçu une adhésion comme par miracle inespérée. Les membres de l’actuel bureau du parlement se sont accordé le privilège de se maintenir à leurs postes respectifs jusqu’à la fin de la législature (avril 2020), alors que d’autres députés défendent le principe d’un renouvellement chaque année.
Comprenant que l’étau se dessert pour le camp du président de l'assemblée, certains députés opposés au texte ont préféré quitter l'hémicycle en pleine séance. Ainsi va la vie au palais du peuple qui n’a pas fini de surprendre !
Maoulida Mbaé
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