La Gazette

Le chef de l’État Azali Assoumani a célébré le 26 mai le deuxième anniversaire de sa réélection en 2019. Il a été élu en 2016 pour un mandat de 5 ans, avant de changer la Constitution en 2018 et organiser une présidentielle anticipée en 2019.

26 mai 2019, 26 mai 2021. Cela fait exactement deux ans depuis qu’Azali Assoumani est investi président de l’Union des Comores par la Cour suprême. Une date anniversaire qu’il a tenu à célébrer dans un contexte sanitaire dont les mesures de restriction sont encore en vigueur. C’est ainsi qu’hier mercredi 26 mai, il a organisé une cérémonie à Beit-Salam, le palais présidentiel, pour dresser le bilan et dégager les perspectives des trois années à venir.

« Lors de la campagne électorale, il y a deux ans, je vous ai fait part de ma vision de mener notre pays vers l’Émergence, à l’horizon 2030, une vision confortée par mon intime confiance envers le peuple comorien. C’est dans ce sens que nous avons, entre autres actions, élaboré le Plan « Comores Émergent » que nous avons d’ailleurs brillamment défendu en France lors de la Conférence des partenaires au développement et qui a obtenu l’adhésion de plusieurs partenaires publics et privés. Les financements annoncés de l’ordre de 4 milliards d’euros à l’issue de cette Conférence nous ont permis de lancer plusieurs projets de développement en plus de ceux financés sur fonds propres », devait-il rappeler, parmi tant d’autres actions.

Il poursuit, dans le domaine de la santé : « Nous poursuivons de nombreux chantiers importants sur le site d’El-Maarouf,  tels que la construction du nouveau Centre Hospitalier Universitaire et d'un nouveau Centre d'imagerie médicale et nous avons mis aux normes le laboratoire d'analyses médicales. Nous finançons le projet de construction d'un Centre des opérations de crise sanitaire et la gestion de la crise de Covid-19 avec une contribution nationale d'environ 4 milliards KMF. Nous poursuivons le processus de mise en place de l'Assurance maladie généralisée avec 8 milliards de francs comoriens ainsi que la réforme de la Caisse Nationale de Prévoyance sociale.

Le chef de l’Etat encouage les jeunes à entreprendre car, reconnait-il, « l’Administration publique ne peut pas, à elle seule, répondre à toutes les attentes de nos jeunes ». « Aussi, je les encourage à mettre leur créativité et leur dynamisme au service de l’entrepreneuriat et de la promotion du secteur privé. Je tiens, dans ce sens à saluer nombreux de nos jeunes de la diaspora qui ont fait confiance à leur pays,  en prenant l’initiative de venir y investir dans divers domaines de l’économie nationale  et leur assurer de l’accompagnement du Gouvernement ».

Azali Assoumani a dit « reconnaitre » l’opposition « quoiqu’elle dit combattre contre la dictature ». Sans doute ne reconnait-il pas être un dictateur lui qui aime rappeler qu’il a fait organiser des élections auxquelles ses opposants ont pris part. Il n’aura pas clos son propos avant d’avoir condamné les assassinats, les enlèvements, les viols d’enfants et les violences faites aux femmes…

Ibnou M. Abdou

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