A Moidja dans le Hamahamet où il a conduit la prière de vendredi, le président de la République hausse le ton face aux imams qui ont défié la décision du gouvernement fixant la prière de l'Aide elkabir le samedi 2 septembre au lieu du vendredi comme dans la plupart des pays musulmans.
Le président de la République siffle la fin de la récréation sur ce qu'il qualifie de « pagaille » sur l'Islam, reconnu comme religion d'État pour les Comores. Au village de Moidja dans la région de Hamahamet au nord de Ngazidja, Azali Assoumani appelle les érudits du pays à mettre fin à leurs divergences inutiles qui font le bonheur des ennemis.
« On en a assez, il faut mettre fin aux amalgames sur notre religion. Car à partir du moment où nous nous sommes mis d'accord ensemble sur la voie à suivre, il n'est pas normal que chacun se retire dans son village ou dans son île natale pour faire ce que bon lui semble », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne tolérera plus dorénavant que l’atmosphère paisible qui règne dans son pays soit perturbée.
Azali rappelle que l'islam sunnite du rite chafiite est la religion de l'État et craint que les querelles intestines entre imams ne puissent profiter à l’ « ennemi chiite » pour diviser d’avantage. « La paix n'a pas de prix, je ne transigerai sur rien pour la maintenir », a-t-il martelé, ajoutant qu'il n'a pas encore détruit son treillis militaire, comme pour rappeler son passé de soldat. « J'appelle donc nos imams à s'unir pour s'entendre et créer un organe de concertation et de consultation sur tout avis religieux de la doctrine ahli sounnat wal djamaa », a-t-il fait savoir, indiquant qu'il s'y emploiera pour son instauration.
« La paix dans ce pays, c'est l'islam et il n’y en a pas deux. Donc, il n'est pas possible qu'on ait deux prières de l'ide dans un même pays. Et ceux qui prétendent avoir la réponse qu'ils viennent nous la dire », dira le grand cadi Mohamed Outhmane pour qui on ne peut pas avoir une administration à deux vitesses dans un seul pays. « Est-il possible qu'à Moidja les uns peuvent prier l’Aide le vendredi et les autres le samedi, pendant que nous avons dix jour de hijra », a-t-il indiqué.
« Vous ne pouvez pas prétendre vivre dans un pays en créant un État dans un État. Non ce n'est pas possible », a-t-il mis en garde. « La tradition musulmane fait que nous nous reconnaissons dans l'islam sunnite du rite chafiite. Une loi dans ce sens a été votée par les députés, promulguée par le président de la République », a-t-il ajouté. Et de conclure : « j'appelle donc à éviter de mettre au devant des gens qui ne feront que nous précipiter dans l'amalgame ».
Pour rappel, plusieurs personnes ont été arrêtées pour avoir défié la décision du gouvernement de fixer la date de l'Aide Elkabir le samedi 2 septembre au lieu du 1er septembre comme en Arabie saoudite. Certains de ces « dissidents » ont écopé des peines de prison de plusieurs mois pendant que d'autres ont été relâchés.
Maoulida Mbaé
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.
alley:
18/09/2017 à 09:32 AM
l'Etat ne doit pas avoir de religion. la religion de la majorité des comoriens est l'islam.
alley:
18/09/2017 à 09:34 AM
eT LES VOLEURS DE LA REPUBLIQUE? LES VENDEURS DE PASSEPORTS QU4EST QU'ON EN FAIT