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L’Imam Azali et le président Assoumani

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L’Imam Azali et le président Assoumani © : HZK-LGDC

Les commentateurs sous les cocotiers ont de plus en plus du mal à faire le distinguo entre ce que dit l’Imam Azali et son alter ego le président Assoumani. En effet entre les discours qu’il tient les vendredis dans les mosquées et ceux qu’il prononce dans des circonstances plus officielles, certains auraient voulu avoir entre les mains un parchemin qui puisse leur donner le cadre des interventions du chef de l’Etat.


Les commentateurs sous les cocotiers ont de plus en plus du mal à faire le distinguo entre ce que dit l’Imam Azali et son alter ego le président Assoumani. En effet entre les discours qu’il tient les vendredis dans les mosquées et ceux qu’il prononce dans des circonstances plus officielles, certains auraient voulu avoir entre les mains un parchemin qui puisse leur donner le cadre des interventions du chef de l’Etat.

A l’heure qu’il est, l’opinion aimerait entrevoir plus de visibilité ou de lisibilité dans la démarche des autorités. Il faut dire que beaucoup s’attendaient à un démarrage en trombe en place aux calages de moteur auxquels l’on assiste depuis le début de la prise en main des affaires par le nouveau régime.

Il manque surtout une politique de communication à la hauteur des grands chantiers qui doivent être mis en œuvre si l’on se fie aux promesses de campagne du candidat-président. Quand par exemple on assiste à des coups de balais dans certaines sociétés d’Etat sans la présentation au préalable des arguments solides, justifiants ces opérations, arguments qui ne manquent pas de surcroit, on ne peut que prêter le flanc aux attaques, souvent gratuites, d’une opposition qui se cherche.

L’attitude  cavalière de certains nouveaux hauts dirigeants dans la gestion de ce dossier ne correspond pas à un management à l’air du temps. Les sociétés d’Etat sont en quelque sorte des patrimoines nationaux et doivent être des modèles de gestion et de transparence quand on sait qu’une loi les régit.

Aussi la cohorte de conseillers qui vont graviter autour du président devrait être mis à profit pour essayer d’expliquer au bon peuple le sens des actions entreprises et qui sont arborées comme des remèdes de cheval sensées exorciser le mal qui est en nous.

On ne le répétera pas assez mais une démarche qui allie une pédagogie de tous les instants avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication est indispensable  pour éviter des blocages inutiles dans l’atteinte des résultats escomptés.

Par ailleurs, le chef de l’Etat doit impérativement fixer le cap aux différents départements ministériels pour ne pas apparaitre à la longue, comme navigant à vue dans un océan d’incertitudes. Même, s’il est évident qu’une feuille de route ne serait pas la panacée pour sortir de l’ornière, il constituerait  une petite lumière pour tous ceux qui croient voir le bout du tunnel.

En espérant que le démon des équilibrismes insulaires ne manquera d’apparaitre avec la vision d’un gâteau à se partager alors que ce dernier se rétrécit chaque jour comme une peau de chagrin. Il s’agit donc de donner à l’Etat ses lettres de noblesses qui sont de s’occuper de ses fonctions régaliennes tout en protégeant les plus vulnérables.

Entre l’Iman qu’il est et le président qui a été élu, le chef de l’Etat devrait pouvoir prendre la mesure des attentes urgentes placées en lui. Même si l’adage nous rappelle que : « Mdru kachemeza upvahuwo ».

Mmagaza


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