La Gazette

des Comores

Habari za udunga Sonelec : le tabouret à trois pieds

Habari za udunga Sonelec : le tabouret à trois pieds © : HZK-LGDC

La société nationale en charge de l’électricité avec son nouveau directeur s’est engagée à relever un défi où beaucoup de responsables passés ont échoué pour des multiples raisons. Nous avons demandé l’avis d’un expert qui a eu à travailler dans le domaine de l’énergie et qui connait l’historique de l’entreprise. Dans un premier temps il était « un peu étonné de lire sur les journaux la publication de deux offres d’emploi à la Sonelec dont l’objet était de recruter un comptable et un auditeur de gestion. Et s’était demandé si, « est-ce vraiment la priorité pour redresser notre service de l’électricité d’embaucher des comptables ? N’y aurait-il pas d’autres urgences ? »


A partir de ces questionnements, il a mené une petite enquête et la réponse pertinente qui lui été faite a été la suivante : Pour améliorer la situation de la Sonelec, il faut renforcer dans trois axes. Comme un tabouret qui ne tient bien que s’il a au moins trois pieds. Les trois pieds de la Sonelec sont  le management, la compétence technique et la rigueur de gestion.

Pour le premier pied, la société compte sur le nouveau directeur et le souhait de tous est qu’il réussisse à redresser la société par de nouveaux modes de fonctionnement basés sur l’efficacité et la performance, privilégiant la compétence plutôt que les relations. Même si ce point est nécessaire mais pas suffisant.

En effet, il  faut aussi augmenter la compétence technique. Les moteurs installés aux Comores n’ont aucune raison de tomber en panne plus souvent qu’ailleurs. De nombreux travaux sont effectués depuis plusieurs années. Le réseau est réhabilité, de nouveaux groupes ont été mis en service récemment. Des technologies plus performantes (moteurs lents) devraient permettre d’éviter ces pannes fréquentes mais ce changement demandera forcément du temps.

Pour notre interlocuteur, l’arrivée prochaine de deux nouveaux moteurs viserait à gérer le court terme et à aborder le Ramadan dans de bonnes conditions. N’oublions pas ensuite les actions de fond : mise en service de la centrale à fuel lourd, remplacement futur des moteurs rapides. Mais il faut une solide compétence technique pour exploiter ces équipements correctement.

Par ailleurs, il faut aussi que les moyens soient donnés pour réaliser les opérations d’entretien en temps utile avant que les groupes ne tombent définitivement en panne. Cette compétence technique, il faut la chercher, sans doute pas seulement aux Comores parce que l’exploitation de tous ces systèmes implique un niveau de formation et de compétence que nous n’avons peu être pas encore atteint. Ce doit être un objectif majeur du directeur.

Mais tout cela nécessite des moyens et c’est là qu’intervient le point relatif au renforcement de la partie gestion de l’entreprise. Cette gestion doit être irréprochable. Elle doit permettre un recouvrement exemplaire des sommes dues par les clients. Elle doit permettre le financement des matériels nécessaires à l’entretien de nos groupes. Elle doit garantir que les flux financiers dans la société sont exempts de toute fraude, de tout trafic, de toute malversation.

Et cette compétence de gestion, on l’a  au pays et c’est pourquoi il était logique de publier des offres d’emploi localement sur ce type d’activité. En plus, publier des offres d’emploi est un premier pas vers un recrutement transparent.

On peut espérer que la Sonelec  saura agir dans ces trois directions pour nous faire sortir de la situation actuelle de délestage et d’incidents trop fréquents.

Mmagaza

 


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