Au moment où nous attendons impatiemment l’émergence, le peuple comorien, impuissant, continue à enterrer ses enfants, victimes des traitements contestables et organisations de certaines cliniques privées. L’hôpital El-MAAROUF s’appauvrit de jour en jour pendant que les cliniques s’enrichissent sur son dos sans améliorer la qualité de leurs services.
Preuve en est qu’au lieu de louer le bloc opératoire de cet hôpital et bénéficier de ses équipements (oxygène, ambulance, organisation, qualité des soins et des soignants etc…) des opérations chirurgicales continuent à se dérouler dans des locaux vétustes, à la limite du tolérable. Par contre, en cas de détresse, c’est ce même hôpital qui sert de bouée de sauvetage. Malheureusement, dans certains cas d’urgence, les patients y arrivent trop tard et y laissent leur vie par manque de réactivité et de moyens de transport adaptés. Il y a aussi la volonté de Dieu.
C’est le cas d’une jeune cadre qui a perdu la vie le 11 juillet 2020, au lendemain d’une opération qui s’est apparemment bien déroulée. Elle nous laisse un orphelin et une douleur familiale indélébile. Son cas n’est malheureusement pas unique. Le plus grave, c’est l’attitude des familles endeuillées et les potentielles victimes qui restent de marbre devant cette catastrophe qui touche essentiellement les plus démunis.
Malgré ces situations alarmantes, les gouvernements successifs continuent de pratiquer la langue de bois ou la loi du silence (OMERTA). Je me demande aujourd’hui à qui profite la situation ? De ce fait, je m’associe au peuple comorien, pour demander au chef de l’Etat et initiateur de l’émergence, aux parlementaires fraichement élus, à la justice et à l’ordre des médecins, de stopper ou sauver ce qui peut encore l’être.
Messieurs les dirigeants politique, faites respecter l’éthique et la loi qui régissent les conditions de création et de fonctionnement des infrastructures hospitalières privées ainsi que les établissements scolaires qui poussent comme des champignons avec des résultats catastrophiques sur l’éducation de nos enfants. Notre silence s’apparente à une non-assistance à personne en danger. Vous les médecins ! Le peuple croit en vous et il a raison, alors vous n’avez pas le droit de le décevoir. N’échangez pas le serment d’Hippocrate contre celui de l’ivrogne qui dit toujours je m’arrêterai demain.
Choisissez entre l’enrichissement illicite et l’honnêteté intellectuelle. Cessez de vous abriter derrière la seule volonté de dieu (NDIZO MGOU YANDZAWO). Ma démarche consiste à provoquer un électrochoc aussi bien dans le domaine de la santé que de l’éducation, et non ouvrir des débats stériles qui finissent toujours dans les oubliettes. Enfin, si mes propos heurtent la conscience de certains, je vous demande pardon mais mon constat reste inchangé.
Mladjaoo ALHAZUR
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