La Gazette

Dans son rapport annuel de 2015, rendu public début janvier, la Banque centrale des Comores fait état d’une balance commerciale déficitaire de près de 74,5 milliards. Un déficit qui s’explique par la « faiblesse du tissu productif local » et « la faible diversification des exportations, limitées aux seuls produits de rente ».

En 2015, le déficit commercial a diminué de 5 milliards FC et représente 31,1% du PIB contre 33,2% en 2014, indique le rapport annuel de de la BCC qui comptabilise des importations d’une valeur de 82 milliards, et une baisse de 21,7% des exportations qui sont à hauteur de 7,5 milliards de francs comoriens. Le déficit s’élevait à 74,5 milliards de nos francs en 2015.

Le rapport de la BCC indique qu’au niveau des exportations, la vanille a affiché une évolution positive, avec des quantités exportées en hausse de 26,6%, évaluées à 1,1 milliard, contre 0,6 milliard en 2014. Les essences d’ylang-ylang, avec des prix moyens à l’exportation en hausse de 10% en 2015, auraient subi une baisse de 12,5% du volume commercialisé, notamment de la qualité Extra, principale qualité exportée. Les recettes d’exportation des essences d’ylang-ylang  étaient 862 millions en 2015 contre 900 millions en 2014.

Au niveau du girofle, les quantités exportées ont chuté à 1.700 Tonnes en 2015 (-44,7% par rapport à 2014). Le girofle a rapporté 3,1 milliards en 2015 contre 5,1 milliards en 2014.

L’Europe est restée la première destination des produits comoriens avec 43,8% du total des exportations. L’Asie se place en deuxième position avec une part de 24,5%. La Banque centrale fait état d’un « recul des exportations à destination de Madagascar » et des pays du COMESA.

Les importations de produits alimentaires ont augmenté de 3,8%, s’établissant à 34,6 milliards. Le rapport souligne un coût moyen d’approvisionnement des produits alimentaires en baissé de 10%, mais la valeur globale importée affiche une évolution avec la hausse de 28% des quantités importées et la remontée du dollar face au franc comorien. Quant aux importations des autres produits, elles ont diminué de 30,6% et s’élèvent à 2,7 milliards.

« Par provenance, les pays du Moyen-Orient, avec une valeur importée de près de 33,3 milliards, demeurent au premier rang des fournisseurs », souligne le rapport annuel de 2015. Ils sont suivis par l’Asie avec une valeur de 30,7 milliards en liaison avec la bonne tenue des importations du riz et du ciment. L’Europe occupe la troisième place avec une valeur des importations s’élevant à 19,9 milliards.

A.A.Hamdi

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