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Les autorités sont à pied d’œuvre pour la création d’un office pour la vanille. Ce projet semble tenir à cœur le chef de l’Etat et il a décidé de passer à une vitesse supérieure avec la création de cet organe qui aura la lourde tache de relancer une filière mal en point, malgré les multiples rapports qui lui ont été consacrés ainsi que des Assises Nationales le 4 juin 2013.
Une grande rencontre a eu lieu hier à la salle de conférences de la Vice-présidence en charge de l’Agriculture où différents acteurs du secteur se sont réunis pour faire le point et avancer dans la voie dans la mise en œuvre de cette structure. La plupart des participants se sont réjouis de cette initiative qui va dans le sens de leur souhait, de voir enfin, que la vanille se trouve au centre des préoccupations des décideurs.
Hassani Assoumani, un ancien du secteur n’a pas manqué de souligner l’ampleur de la tâche. En effet, selon lui le premier point sur lequel il convient de s’atteler est le renforcement des capacités des producteurs. Et aujourd’hui les jeunes ont déserté le secteur et les multiples déconvenues survenues au niveau des prix avaient fini par décourager certains. Selon le ministère « le nombre de producteurs de vanille est passé de 45% de la population active à 20% actuellement ». Ainsi la production est passée de « 200 à 40 tonnes soit une diminution de 80% de la production nationale ».
A cela, il convient sur ce plan de souligner le caractère hautement spéculatif du marché international de la vanille qui n’a rien de standard. Ainsi, les cours peuvent varier de 1 à 10 en quelques mois, suivant les spéculations. On peut à titre d’exemple noter que malgré une demande mondiale de plus en plus croissante et une offre en baisse, le cours mondial de la vanille peut poursuivre une trajectoire à la baisse.
Aboubacar Kadafi, un des membres les plus actifs dans la filière vanille s’est montré enthousiaste sur l’idée de la création de l’office et a appelé ses collègues à accompagner cette initiative qui constitue un outil au service de l’ensemble de la filière.
A cet effet, les objectifs qui seront assigné à l’office sont à la mesure des difficultés rencontrées. Aussi parmi ces objectifs on trouve, le renforcement de la compétitivité de la vanille comorienne et l’initiation d’une politique de transformation de la vanille en vue d’exporter un produit fini. La structure doit être un cadre de dialogue et de concertation interprofessionnels avec les pouvoirs publics et les partenaires. Et elle devra conquérir des nouveaux marchés et assurer 80% de la qualité haut de gamme.
Comme on peut le constater, c’est fort de l’enjeu économique et social que renferme ce secteur pour la promotion de la paix civile, à travers la solidarité et la cohésion sociale, que le chef de l’état a pris cette initiative. « Trama tsilo bowe ndza manyo ».
Mmagaza
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