La Gazette

des Comores

Le Synaco alerte le gouvernement sur la hausse des taxes

Le Synaco alerte le gouvernement sur la hausse des taxes © : HZK-LGDC

La nouvelle loi de finances induit une hausse de prix de certains produits suite à l’augmentation de plusieurs taxes notamment douanières et fiscales. Devant la presse, le Syndicat national des commerçants (SYNACO) demande un soutien du gouvernement.


Suite à la hausse de certaines taxes apportées dans la nouvelle loi des finances, le Syndicat National des Commerçants comoriens (SYNACO) ne pouvait pas rester muet. Ce groupement qui est l’une des plus actives des organisations professionnelles du pays, affirme dans une conférence de presse qui a eu lieu hier mercredi s’être prononcé sur les dérapages inflationnistes que risque de provoquer la nouvelle Loi de Finances. « Nous nous sommes exprimés et nous avons même adressé un courrier au Chef de l’Etat qui s’est exprimé en affirmant que l’Etat ne peut pas avancer sans le secteur privé », avance Mohamed Mouigni, président du Synaco. Ce denier reste embarrassé face aux propos du chef de l’Etat car, poursuit-il « cette affirmation du Président est loin d’être une réalité car on voit bien que chez nous l’Etat peut bien aller sans le secteur privé et surtout que le ministre fait tout sans tenir compte des mesures du Chef de l’Etat ».

Face à cette tension liée aux hausses de certains impôts et taxes douanières qui se répercutent sur les prix de plusieurs produits de première nécessité, le Synaco s’indigne et regrette que le secteur privé ne soit pas invité à l’examen du projet de loi de finances surtout dans un moment aussi crucial de pandémie. « Les groupements du secteur privé ont toujours sollicité leur présence dans l’élaboration et l’adoption d’une loi de finances mais on ne nous a jamais accepté et pourtant c’est nous qui contribuons à celle-ci », expliquent les conférenciers. Face à cette crise sanitaire mondiale, le bureau du Synaco regrette la passivité du gouvernement et rappelle qu’un accord d’entente en cette période de coronavirus a été scellé entre les parties concernant une baisse de certaines taxes douanières. Mais rien n’a été fait. « L’arrêté N°20-00/24/MSBSB/CAB a fixé l’accord de partenariat public-privé concernant la douane. Certaines taxes ont été allégées de 30%, d’autres de 20%, 15% et 10% jusqu’au 31 décembre 2020. Mais cela n’a été que théorique. Même l’abattement annoncé, aucun commerçant n’en a bénéficié », détaille Ali Idjihadi, conseiller du président du Synaco affirmant que de nombreuses rencontres entre le secteur privé et la direction des Douanes allaient dans ce sens.

Pour rappel, un protocole d’accord entre le ministère des finances, celui de l’économie et le secteur privé a été signé mais il n’a jamais été respecté. « Nous contribuables comoriens, nous respectons les lois en s’acquittant de nos devoirs mais il faut savoir qu’en plus des devoirs, il y a les droits. L’Etat doit comprendre qu’il doit aussi accompagner la population et que le seul secteur privé ne peut pas supporter les charges », lance Ali Idjihadi en précisant que « pour améliorer la vie des comoriens, le gouvernement ne peut pas continuer à taxer et à imposer ses prix ». Le Synaco appelle à un soutien du gouvernement pour éviter une spirale inflationniste et améliorer le pouvoir d’achat des comoriens.

A.O Yazid

 


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