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Economie bleue Les ressources de l’océan, une richesse pour nos îles

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Economie bleue Les ressources de l’océan, une richesse pour nos îles © : HZK-LGDC

Un atelier technique de l’Indian Ocean Rim Association (IORA) sur l’économie bleue s’est tenu du 1er au 2 septembre à l’hôtel Itsandra Beach aux Comores.


L’économie bleue est un nouveau domaine avec de nombreux défis, notamment des besoins importants en matière de renforcement des capacités, de technologie, d’innovation, de financement, d’expertise et de partenariats qui façonnent durablement le continent. Il faut savoir que les océans couvrent 72% de la surface de la planète, 8% de la population mondiale (540 millions de personnes) vit de la pêche et de l’aquaculture, et l’Indianocéanie est l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale. Raison pour lesquelles, l’économie bleue apparaît comme un secteur clé pour les pays de l’IORA et la Commission de l’Océan Indien.

Conscients de leurs spécificités, les Etats de la communauté de l’Océan Indien (COI) avaient, lors de la COP 21 de Paris, pesé dans le groupe G77 + Chine pour maintenir l’objectif des 1,5 degrés au lieu des 2 degré de réchauffement d’ici 2100. Cette forte mobilisation pour les questions climatiques traduit une réalité palpable sur le terrain la raréfaction des ressources halieutiques.

La pêche et l’aquaculture, l’énergie océanique renouvelable, les ports et le transport maritime ainsi que l’exploration du fond de mer et les minéraux sont les thèmes majeurs qui sont débattus entre les membres. Aussi dans le cadre d’une coopération régionale, les pays membres font part de leurs expertises, de leurs faiblesses et points forts, ainsi que de leurs besoins. C’est surtout l’occasion de jeter la passerelle vers l’économie bleue laquelle suppose une approche durable qui prend en compte les aspects économique, environnementale et sociale.

Il est apparu lors de la préparation technique que le ministère des Affaires Etrangères a joué l’arbre qui cache la forêt dans la mesure où les départements techniques en charge des ressources halieutiques n’étaient pas associés pleinement dans les travaux. Or, plusieurs contraintes pratiques et financières jonchent la route qui mène vers l’économie bleue. Elles ne sont pas insurmontables pour autant. Ces obstacles ont trait à l’insuffisance d’Infrastructures portuaires à même de jour un rôle de premier plan dans notre région.

L’existence d’un seul port en eau profonde avec peu de quais ce qui ne facilite pas le transbordement. Il faut donc augmenter la visibilité du Port de Mutsamudu et proposer de nouveaux services à des prix compétitifs qui pourraient attirer les bateaux.

Et pour offrir un service rapide, il faut une main-d’œuvre qualifiée et des équipements modernes. Le secteur étant en expansion, il faut une formation afin d’assurer un meilleur service. Et pour développer le port et d’autres secteurs de l’économie bleue, comme la biotechnologie ou la pharmaceutique, il faut attirer l’investissement. Pour cela il faut développer les partenariats innovants.

On ne peut pas parler d’économie bleue dans notre pays sans dire un mot sur la société nationale de pêche. Une société qui se cherche alors qu’elle devait être opérationnelle depuis belle lurette. Sans oublier l’école de pêche de Mirontsy qui ne vit que sur ses souvenirs d’antan.

L’économie bleue doit partir du vécu de nos îles. Nous avons la mer et ses ressources. Que faire pour le bien-être de nos concitoyens ? That is the question ?

 

Mmagaza

  


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