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des Comores

Une compagnie 100% femme a vu le jour

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Une compagnie 100% femme a vu le jour © : HZK-LGDC

Avec l’appui du Programme franco-comorien de codéveloppement, l’Alliance Française de Moroni vient de créer la première compagnie de danse contemporaine 100% femme.


L’Alliance Française de Moroni avec l’appui du Programme franco-comorien de codéveloppement a invité la chorégraphe et danseuse Anissa Thai pour la création d’une compagnie de danse contemporaine 100% féminine. Pari réussi par l’AF de Moroni. Après un mois de travail intense, la compagnie « Mawua » a vu le jour, une première pour le pays.

« On vient de réaliser une chose qui n’existait pas dans le pays et c’est un grand pas pour la promotion de la femme aux Comores, déclare Pierre Barbier, le directeur de l’AF de Moroni. On sait très bien que la condition de la femme n’est pas facile aux Comores, d’où l’initiative de créer cette compagnie 100% féminine ».

La compagnie quant à elle est composé de 7 danseuses qui jouer leur premier spectacle samedi prochain, intitulé « Face cachée, face dévoilée ». « Cette pièce met en avant l’émancipation de la femme et a un message particulier à transmettre. A travers cette compagnie, on voulait montrer que les femmes peuvent elles aussi faire de la danse contemporaine », poursuit-il.

La compagnie sera administrée par l’association Tcheza et d’autres chorégraphes seront approchés pour venir enrichir davantage cette dernière. Et parmi eux, on peut citer la malgache Gabi Saranoufi pour une nouvelle création en début d’année. « Les danseuses ont déjà des notions de base sur la technique, mais vont travailler ensemble avec la compagnie Tcheza pour plus d’apprentissage », annonce le directeur de l’AF de Moroni.

Quant à Anissa Thai, une jeune danseuse et chorégraphe de 22 ans, elle a été frappée par le thème de l’émancipation de la femme mais aussi par l’attitude des danseuses. « On a fait un travail intense au niveau de la création et j’étais motivée et frappée par le niveau des danseuses », lance Anissa Thai, avant d’ajouter que « c’est vrai j’avais mes directives et mes idées mais elles ont beaucoup contribué ».

Roueda Matoir, une des 7 danseuses, a parlé elle aussi d’un travail intense et n’a pas caché sa joie de faire partie de cette compagnie 100% féminine de danse contemporaine. « J’ai commencé à danser depuis 2007 mais j’avais arrêté. Et aujourd’hui faire partie de cette compagnie est une grande opportunité pour moi et je salue le travail remarquable d’Anissa Thai », dit-elle.

 

Mohamed Youssouf

 

 


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