La Gazette

des Comores

Nasria Mlindé, la peinture comme moyen d’expression

Nasria Mlindé, la peinture comme moyen d’expression © : HZK-LGDC

C’est au cœur de la foire ‘’Made In Comores’’ co-organisée entre le CNAC et l’ANPI (Agence Nationale pour la Promotion des Investissements) que nous avons rencontré Nasria Mlindé. Peintre autodidacte, elle nous raconte l’origine de sa passion et ses attentes vis-à-vis de l’art comorien. Heureuse d’avoir participé à cet évènement, notre interlocutrice se souvient de ses débuts avec la peinture.


Diplômée en tourisme à l’Institut Universitaire des Technologies (IUT), Nasria Mlindé vit de sa passion de la peinture. A la foire « Made In Comoros » qui a eu lieu au Centre National de l’Artisanat Comorien (CNAC), cette jeune femme d’une vingtaine d’années a montré son talent. Sur son stand, tableaux, vases et autres décorations y ont fait sa lumière. « J’ai toujours eu cette passion de la peinture dès mon plus jeune âge et toutes ces œuvres que vous voyez ici, je les ai faites chez moi car je n’ai pas d’atelier », dit-elle. Timide à première vue, cette moronienne de la Coulée, quartier situé au nord de la capitale, s’exprime à travers son travail de peintre et de sa passion avec tous les objets décoratifs. Pour cette première exposition où elle participe, cette autodidacte se souvient d’avoir débuté en se faisant des beaux objets « pour le plaisir ».

« A force de le faire pour moi, c’est devenu petit à petit un commerce », explique celle qui est, au sein du Made In Comoros, à sa première exposition. Pour réaliser ses ouvrages, Nasria Mlindé a une préférence. La peinture en acrylique est pour elle la meilleure façon d’apporter de la vie à ses tableaux qui sont faits en une journée et achetés souvent via sa page Facebook. « Je suis une amoureuse de la nature, du paysage. Souvent mes tableaux représentent cela. Je prends plaisir à peindre tout ce qui me vient par la tête », se réjouit-elle. Vivre de la peinture, pour cette jeune artiste c’est une utopie surtout que « aux Comores, les gens ne sont pas trop dedans ». « L’art intéresse beaucoup plus les étrangers. C’est eux qui achètent nos œuvres, objets de décoration, tableaux etc., mais les comoriens, c’est très rare », lance-t-elle.

De l’organisation des foires et autres, Nasria Mlindé salue les initiatives. Elle estime qu’il est temps de prendre d’autres engagements pour promouvoir et valoriser les métiers de l’artisanat. « C’est  une bonne initiative d’organiser ces genres d’activités. Déjà, cela permet de mettre en lumière le talent comorien bien que je trouve qu’avec celui-ci, il n’y a pas eu de communication adéquate », dit-elle.

A.O Yazid

 


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