La Gazette

des Comores

Adina, le crooner des iles de la lune, s’en est allé

Adina, le crooner des iles de la lune, s’en est allé © : HZK-LGDC

Jeudi dernier, en début de soirée la terrible nouvelle est tombée : Adina vient de décéder. Adina, une présence médiatique au niveau de la chanson comorienne depuis plus de quarante ans venait de tirer sa révérence à l’âge de 66 ans. Une polémique s’est développée sur les causes du décès de l’artiste certains accusant l’hôpital de ne pas disposer d’oxygène pour la réanimation. Il appartient à cette dernière de prouver le contraire dans la mesure avec l’avènement des réseaux sociaux les procureurs du Net sont légions.


Adina a vu le jour un mois d’octobre 1954. Dans une interview au site comoresnews, Adina se rappelait qu’il avait commencé à s’intéresser à la chanson dès l’âge de 8 ans. Son père, Tanchik, était aussi un grand chanteur. On dit qu’Adinani a hérité du génie de la musique et l’amour de la chanson de son père feu Saïd Mohamed, ce dernier surnommé Taanchik le jour où une autorité française de l’époque avait apprécié sa voix en disant qu’il avait un « Ton chic ». D’où Taanchik.

 

Sa formation en comptabilité l’amènera à travailler dans plusieurs sociétés dont Eso standard, Société comorienne des hydrocarbures (Sch), la SAGC, l’Imprimerie nationale. Cependant sa passion pour la chanson prendra le dessus et décidera de se consacrer à sa vocation pour la musique. Il dira dans une interview à Alwatwan que la musique « m’a beaucoup servi, notamment avec les études, mais également pour celles de mes enfants ». Il avait ajouté que la musique lui a permis de  payer ses études universitaires à Madagascar et a pu construire sa maison même s’il aura fallu attendre vingt-deux ans.

 

Adina c’est un répertoire d’une centaine de chansons, sept albums et des déplacements dans certains coins du monde. A l’image de son père, Adina ne manquait pas de produire des chansons pour valoriser sa famille et ses proches. Sa voix mélodique faisait de lui un crooner sous les tropiques. Beaucoup d’hommages furent rendus à cet artiste d’exception et qui rendent compte de son parcours et de la place qu’il a occupé en tant qu’artiste et de sa personnalité attachante.

 

Nous vous livrons part de celui du journaliste Eddine Mlivoidro : « Une étoile s'est éteinte. Adina tu es éternel. Ton nom, ta voix, ton sourire, ta gentillesse qui frisait la tendresse, ta gaité et ta bonne humeur que reflétait aussi ta musique à la fois légère et pénétrante, resteront pour nous un patrimoine. Dieu t'a appelé, mais je sais que même là-haut tu continueras à fredonner et promis, nous ferons les chœurs, car un artiste de ta veine n'est jamais seul. Salut l'artiste, je t'embrasse ».

 

Adina fut un patriote dans l’âme et un honnête citoyen qui vivait du labeur de son travail. Au cours de ses obsèques, il eut droit à trois prières mortuaires : à l’ancienne mosquée de vendredi de Moroni, à la Mosquée Aqasmi et au cimetière et cela pour permettre à tout le monde d’y prendre part.

 

Adina laisse une femme, quatre enfants dont trois garçons et une fille. Que Dieu l’accueille en son Paradis.

 

Mmagaza

 

 

 


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